Alors que le changement climatique s’impose comme une préoccupation majeure, la rénovation énergétique des bâtiments est devenue un enjeu crucial pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre et réduire notre consommation d’énergie. Pour accompagner cette démarche, l’État a mis en place diverses aides financières afin d’encourager les particuliers et professionnels à engager des travaux d’amélioration énergétique. Zoom sur ces dispositifs publics qui favorisent la transition écologique et permettent de réaliser des économies substantielles.
Aides publiques pour la rénovation énergétique : un panel varié
Face aux enjeux environnementaux et économiques, plusieurs dispositifs ont été instaurés par les pouvoirs publics pour soutenir la rénovation énergétique. Parmi eux, on retrouve notamment :
- MaPrimeRénov’ : une aide financière destinée aux propriétaires occupants et bailleurs, ainsi qu’aux copropriétaires pour réaliser des travaux d’économie d’énergie dans leur logement ou immeuble. Elle est cumulable avec certaines autres aides (CITE, certificats d’économie d’énergie…).
- Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) : il permet de déduire de l’impôt sur le revenu 30% du montant des dépenses engagées pour des travaux d’amélioration énergétique dans la résidence principale (ou 15% pour les fenêtres).
- L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : un prêt sans intérêt destiné à financer des travaux de rénovation énergétique, accordé sous certaines conditions de ressources et de performance énergétique.
- Les aides des collectivités territoriales : certaines régions, départements ou communes proposent des aides financières complémentaires pour soutenir la transition énergétique sur leur territoire, comme les subventions de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) ou les fonds d’aide aux travaux d’économie d’énergie (FATEE).
Qui peut bénéficier des aides à la rénovation énergétique ?
Les dispositifs publics visent principalement les propriétaires occupants et bailleurs, ainsi que les copropriétaires. Toutefois, certaines aides sont également accessibles aux locataires et aux occupants à titre gratuit qui souhaitent améliorer le confort thermique de leur logement.
Pour être éligible, il est généralement nécessaire que le logement concerné soit une résidence principale achevée depuis plus de deux ans. De plus, les travaux doivent être réalisés par un professionnel reconnu garant de l’environnement (RGE), attestant de la qualité et du sérieux des prestations fournies.
L’accès aux aides est souvent conditionné par le niveau de ressources du foyer fiscal. Ainsi, MaPrimeRénov’ est modulée en fonction des revenus, avec des montants d’aide plus élevés pour les ménages modestes et très modestes. Les aides de l’Anah et certaines subventions locales sont également soumises à des conditions de ressources.
Quels travaux sont concernés par les aides à la rénovation énergétique ?
Les dispositifs publics couvrent un large éventail de travaux destinés à améliorer la performance énergétique du bâti et à favoriser le recours aux énergies renouvelables :
- Isolation thermique : isolation des combles, des murs, des planchers bas, des toitures-terrasses…
- Chauffage et production d’eau chaude sanitaire : installation ou remplacement d’un système performant (chaudière à condensation, pompe à chaleur, chauffe-eau solaire…)
- Ventilation mécanique contrôlée (VMC) : mise en place d’une VMC simple flux ou double flux pour améliorer la qualité de l’air intérieur et réduire les pertes de chaleur
- Fenêtres et portes-fenêtres : remplacement par des équipements performants (double vitrage, triple vitrage…), pose de volets roulants isolants ou de protections solaires extérieures
- Réalisation d’un audit énergétique : diagnostic permettant d’identifier les points faibles du logement et les solutions appropriées pour améliorer sa performance énergétique
Quel impact sur la facture énergétique et l’environnement ?
La rénovation énergétique permet de réaliser des économies d’énergie significatives, pouvant atteindre jusqu’à 50% selon l’Agence de la transition écologique (Ademe). Par exemple, l’isolation des combles peut diminuer la facture de chauffage de 30%, tandis que le remplacement d’une chaudière ancienne par une chaudière à condensation peut générer une économie d’énergie de 20%.
Outre les gains financiers, les travaux d’amélioration énergétique contribuent à réduire l’empreinte carbone du secteur du bâtiment, responsable de près de 40% des émissions de gaz à effet de serre en France. Selon l’Ademe, un logement bien isolé et équipé d’un système de chauffage performant peut diviser par deux ses émissions de CO2.
Ainsi, les aides publiques à la rénovation énergétique constituent un levier majeur pour favoriser la transition écologique et accompagner les particuliers et professionnels dans leur démarche d’économies d’énergie. En incitant à améliorer la performance énergétique des bâtiments existants, ces dispositifs permettent non seulement de réduire notre consommation d’énergie, mais aussi de créer des emplois dans le secteur du bâtiment durable et d’impulser une dynamique vertueuse pour lutter contre le changement climatique.